Qu’est-ce qu’un remplacement du genou ?
Un remplacement du genou est le remplacement artificiel d’une articulation du genou malade. Les parties endommagées de l’articulation sont retirées lors d’une opération et remplacées par des prothèses artificielles. En fonction de l’étendue de l’arthrose, l’ensemble de l’articulation du genou peut être remplacé (arthroplastie totale du genou) ou une partie seulement de l’articulation peut être remplacée (prothèse partielle ou prothèse rotulienne). Les prothèses de genou sont généralement fabriquées à partir d’alliages métalliques spécialement conçus.
Les composants articulaires détruits (surfaces cartilagineuses) entre le fémur et le tibia sont remplacés par des surfaces métalliques, ancrées dans l’os. Cela aboutit à la formation d’un composant fémoral et d’un composant tibial de la prothèse. Pour éviter que le métal ne frotte contre le métal lors des mouvements, le composant tibial comprend un « insert » en plastique spécial (polyéthylène hautement réticulé) servant de surface de glissement. Ce matériau, également utilisé dans d’autres formes dans les bouteilles en plastique, présente une grande élasticité, améliorant ainsi considérablement le mouvement du genou. Cela peut être comparé, dans une certaine mesure, à la fonction du ménisque dans un genou sain.
Quand un remplacement du genou est-il nécessaire ?
Si d’autres méthodes de traitement échouent, l’implantation chirurgicale d’une prothèse de genou est généralement la dernière option pour une arthrose avancée. L’arthrose est une maladie chronique évolutive d’usure articulaire, ce qui peut entraîner une usure importante du cartilage, rendant inefficace toute thérapie conservatrice. Si, par exemple, un patient souffrant d’une arthrose sévère du genou continue de ressentir des douleurs malgré une physiothérapie ou des thérapies comme les infiltrations d’acide hyaluronique ou autre, le remplacement du genou devient une option à envisager. Les critères importants pour cette décision incluent la douleur nocturne, la douleur au repos, une mobilité fortement réduite et des symptômes qui altèrent la qualité de vie. Sur les radiographies, cela se traduit par un rétrécissement marqué de l’espace articulaire ou, à l’IRM, par des dommages sévères du cartilage. Dans de tels cas, le chirurgien orthopédiste détermine la marche à suivre et le type de prothèse à utiliser en fonction des symptômes individuels du patient.
Quels sont les différents types de prothèses du genou ?
Le genou est une articulation complexe formée par trois structures (rotule, fémur et tibia), qui forment deux articulations distinctes. Selon les sections de l’articulation touchées par l’arthrose, une prothèse partielle (unicompartmentale) ou une prothèse totale peut être utilisée.
Prothèse partielle (unicompartmentale) du genou
Prothèse unicompartimentale
Si seule une section du genou est touchée par l’arthrose, comme dans les cas de déformations en varus (jambes arquées) ou en valgus (genoux cagneux), une prothèse partielle peut être envisagée. L’avantage d’une telle prothèse est qu’elle permet de préserver les ligaments croisés et une grande partie de la stabilité naturelle du genou. Des études montrent que les patients équipés d’une prothèse unicompartimentale bénéficient d’une meilleure mobilité post-opératoire que ceux ayant reçu une prothèse totale. Ces prothèses sont disponibles en plusieurs tailles pour s’adapter aux besoins individuels. Le remplacement partiel du genou est souvent fixé à l’os avec du ciment pour éviter un décollement prématuré.
Remplacement patello-fémoral
Une prothèse partielle patello-fémorale est utilisée lorsque l’arthrose est limitée à l’articulation entre la rotule et le fémur. Ce type de remplacement nécessite une expertise spécifique et devrait être réalisé par un spécialiste du genou. Cette prothèse peut ralentir la propagation de l’arthrose vers les autres parties du genou, retardant ainsi l’éventuelle nécessité d’une prothèse totale.
Prothèse totale du genou (arthroplastie totale)
La prothèse totale remplace les surfaces articulaires fémorales et tibiales des deux compartiments du genou. Ces prothèses reproduisent les surfaces articulaires naturelles et permettent un mouvement fluide grâce à un insert en polyéthylène. Dans certains cas, le cartilage de la rotule est également remplacé par une composante patellaire en polyéthylène.
Prothèses couplées et non couplées
Les prothèses peuvent être « couplées » ou « non couplées », selon le type de mouvement qu’elles permettent. Une prothèse non couplée imite de près la fonction naturelle du genou, permettant la flexion, l’extension et une rotation légère. Une prothèse couplée, qui imite le fonctionnement d’une charnière, est utilisée lorsque les ligaments ne peuvent plus stabiliser correctement l’articulation, comme dans les cas de déformations extrêmes.
Déroulement de l’opération de prothèse du genou
Cette opération de chirurgie orthopédique débute par la prise de radiographies spéciales pour planifier la procédure. Sous anesthésie générale ou rachidienne, une incision est réalisée au niveau du genou pour exposer l’articulation. Les parties endommagées sont ensuite retirées et la prothèse est fixée à l’os. Les prothèses peuvent être fixées avec ou sans ciment.
Suivi post-opératoire de l’opération de prothèse du genou
Après l’opération, une hospitalisation de 5 à 7 jours est nécessaire, durant laquelle le patient suit un programme de récupération rapide. Dès le premier jour, des exercices de rééducation sont entrepris, visant à permettre au patient de retrouver son autonomie. Une rééducation intensive de 3 à 4 semaines en centre spécialisé est ensuite recommandée. Des contrôles radiographiques réguliers sont réalisés pour vérifier le bon positionnement de la prothèse.
Complications possibles de l’opération de prothèse du genou
Comme pour toute chirurgie, des complications peuvent survenir, telles que des infections ou des thromboses. Une cicatrisation anormale peut entraîner une arthrofibrose, une complication qui limite progressivement la mobilité du genou. Un décollement de la prothèse peut également survenir, soit par infection, soit par usure naturelle de la prothèse.
Durée de vie d’une prothèse du genou
La durée de vie d’une prothèse varie, mais elle est généralement d’environ 15 à 20 ans, selon les facteurs individuels tels que le poids, l’activité physique et la qualité osseuse. En cas d’usure, le composant en polyéthylène peut être remplacé.
Résultats attendus de l’opération de prothèse du genou
L’objectif principal d’une prothèse est d’améliorer la qualité de vie en éliminant la douleur. La mobilité est généralement limitée à 130° de flexion. Les activités sportives sont encouragées, mais il est recommandé d’éviter les sports à risque élevé et de privilégier des activités comme le vélo, la natation, et la randonnée.
Prothèse adaptée en cas d’allergie au nickel
En cas d’allergie au nickel, des prothèses revêtues de titane peuvent être envisagées, bien que leur durabilité puisse être légèrement inférieure à celle des prothèses conventionnelles.
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